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Zoom sur une initiative Agri’sport, au profit de la santé

Dans le Doubs, des agriculteurs bénéficient d’une séance hebdomadaire d’activité physique adaptée à leurs besoins.

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Au printemps 2017, l’Association de santé d’éducation et de prévention sur les territoires (Asept) et la MSA ont proposé aux exploitants agricoles de trois territoires francs-comtois de mettre en place des séances d’activité physique adaptée (APA) à leurs besoins.

Objectif : maintenir et améliorer le bien-être physique et psychosocial, en ciblant a priori la prévention des troubles musculosquelettiques et la gestion du stress. Baptisée Agri’sport, cette initiative entièrement financée dans le cadre de la politique préventive de la MSA (1) s’est pérennisée à Vercel-Villedieu-le-Camp, dans le Doubs.

Des exercices adaptés au métier

Une dizaine d’affiliés MSA, essentiellement éleveuses et éleveurs (quelques-uns des 18 inscrits sont exploitants forestiers et fromagers) se retrouvent ainsi chaque jeudi pour une heure d’exercices. Il s’agit de renforcement musculaire puis d’étirements, en douceur, encadrés par Alexandre Guyot, coach en APA. « Dans une bonne ambiance, les participants acquièrent des réflexes d’échauffement, de renforcement du dos, de détente des épaules, etc. qu’ils peuvent utiliser au quotidien. J’adapte la séance aux travaux agricoles du moment », explique l’intervenant, fils d’agriculteur. Ainsi, issu du milieu, il rappelle par exemple l’importance de « souffler durant l’effort, dans la vie de tous les jours », ou de pratiquer tel ou tel étirement en cas de douleur ou tension localisée. Toujours clôturée par un temps de relaxation en musique, l’activité est aussi propice aux échanges entre participants, qui ont créé des liens.

« C’est un moment uniquement pour nous, apprécie Jean-Luc Cucherousset. Et comme cela se déroule à notre rythme, je ne ressens pas de courbature. » Également éleveur, Christian Rampant acquiesce et explique avoir personnellement adopté un réflexe bénéfique : s’échauffer le matin avant le travail. « Cette activité est gratuite. Mais nous irions même s’il fallait payer ! », assurent les deux exploitants qui s’apprêtent à débuter une nouvelle année.

Catherine Regnard

(1) Une enveloppe de 3 500 € par an couvre les frais d’intervenants et la location de salles et matériel.

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